NATCHEZ : St Ouen, Brasserie Biron, 26/1/14
Natchez se produisait donc pour la deuxième fois à la Brasserie Biron de St Ouen en ce dimanche 26 janvier fort pluvieux et ce, dans le but d'assurer la promotion de Double Dose. Après m'être baladé dans les Puces une bonne partie de l'après-midi sous la flotte (faut être dingue quand même), je finis par me dire qu'il faut me diriger vers ce lieu convivial qu'est la Brasserie où règne déjà une certaine effervescence. Je sympathise avec Daniel, sa femme et Nicole qui, pendant 10 ans fut la co-organisatrice (avec Daniel) du festival Blues en VO. Bon sinon, il fait chaud et je suis à l'abri.
Le groupe, que je salue chaleureusement, est déjà affairé sur la "minuscule" scène de la Brasserie. J'entends à un moment donné Dédé s'écrier "Mais y a pas de set-list ?" La seule réponse qu'il obtiendra sera un "Non, on improvise". Donc, pour ressituer l'ordre exact de la set-list, je n'avais pas sous la main un crayon et une feuille de papier pour tout noter. Pour un prof qui parle à peine anglais, ça la foutait mal.
Les hostilités démarrent très rapidement, si je me souviens bien avec un Gimme All Your Lovin' très enlevé des trois barbus texans (ZZ TOP) et Honky Tonk Women des Stones. Suivent dans le désordre Take Me Home Tonite, Have A Good Time, For You, Street Fighting Man, Shaman entrecoupés de nombreux titres de Lynyrd Skynyrd (que Natchez affectionne et ce, depuis toujours) comme Sweet Home Alabama, I Know A Little, Gimme Three Steps et Simple Man mais aussi du Creedence (Travelin' Man).
Un peu de fatigue se lit malgré tout sur les visages car effectivement après avoir joué Aux 2 Grappes d'Or à Gentilly le vendredi 24 janvier, le groupe a effectué un aller-retour dans l'est pour revenir ensuite sur la région parisienne.
N'empêche que le groupe a décidé de tout donner et la motivation est d'autant plus grande lorsque Dédé cède sa place de bassiste à Greg T. Walker de Blackfoot et putain là, il s'agit d'un grand moment qui va se jouer. On prend en pleine face un ch'ti coup de Railroad Man de Blackfoot, de Crossroads et un autre titre dont j'ai oublié le nom. C'est de la dignité et de la sagesse qui ressortent de ce visage indien marqué par les années mais le jeu de basse est toujours aussi impeccable, puissant et efficace. Ce qui nous fait finalement regretter la puissance que pouvait dégager Blackfoot du temps de sa splendeur. Je réécoutais aujourd'hui le Live At Donington 1981 et franchement quel gâchis d'avoir stoppé la belle aventure du groupe avec Ricky Medlocke qui certes avait dévié de sa trajectoire initiale avec Siogo et Vertical Smiles.
Vous imaginez bien que l'ambiance était à son comble avec une telle venue. Natchez reprend, après une pause bien méritée, le cours de son set en revisitant les titres-phare de Double Dose (dont il fait la promotion), Catch The Spirit dont une reprise de Hard To Handle d'Otis Redding et les autres albums que je ne me suis pas encore procuré. Ca viendra à coup sûr. Les guitares de Thierry et Manu sur la dernière partie de set sont éruptives, tandis que Ben, le pauvre, coincé et ramassé derrière son kit de batterie, se démène comme un forcené. Dédé, le bassiste assure avec calme et détermination ce qu'il y a à assurer.
Vient ensuite le moment que tout le monde attend à savoir la reprise de Free Bird de Lynyrd Skynyrd. Une interprétation que je qualifierais d'incendiaire tant notamment sur la partie lente où le groupe fait preuve d'une réelle maitrise que sur la partie des soli conjugués où les deux frangins se "renvoient la balle" malgré une corde que cassera Thierry. Bref du grand art !!!!!!!!! Un concert véritablement superbe ayant bénéficié d'une heureuse surprise inattendue. Revenez quand vous voulez, les aminches, je serai là.
La gueule de naze que je tire..........
Jacky est heureux !!!!!!!!
La corde vient de casser sur Free Bird
Et moi sur Free Bird, je suis dans une autre dimension !!!!!!!!!!