chronique de l album children of hate ....
Si vous êtes fan du grand Iron Maiden et que vous avez été attristé par la mauvais nouvelle touchant Bruce Dickinson, vous serez peut être content de faire connaissance avec Heavylution.
Derrière ce nom se cache un groupe français, originaire de Saint-Etienne, qui après 2 démos plutôt prometteuses (Metal Is Our Blood en 2008 et The Architect en 2011), nous revient cette année avec Children Of Hate, son premier véritable album sur le label Brennus Music avec comme inspiration principale, vous l'aurez déviné, Iron Maiden.
S'il s'agit effectivement de leur premier album, nos 5 stéphanois ne sont pourtant pas des amateurs et cela s'entend, cette galette s'avérant carrée, propre et efficace. Le style du groupe se veut classique, très influencé par Iron Maiden donc mais également par des groupes comme Iced Earth notamment, avec la présence de quelques rythmiques et riffs s'approchant du trash. Pas de nouveauté ou d'expérimentation sur cet album, mais juste une bonne dose de heavy sans prise de tête qui ravira les fans du genre.
Parmi les titres les plus efficaces, la première véritable piste après l'intro et éponyme «Children Of Hate» rempli parfaitement son travail de single et d'hymne avec un riff bien acéré, des solis réussis et un refrain fédérateur, même si l'on sent un peu trop l'influence de Maiden. Cette impression disparaît heureusement au cours de l'album avec des titres s'éloignant du modèle de Iron Maiden, en conservant les qualités observés sur cette première composition mais y ajoutant un peu de variété.
Citons par exemple, «Obsession» et «Exodus», plus trash dans l'âme, et se posant comme les titres le plus agressifs et incisifs de l'album. «Balls Of Steel» amène lui un côté plus léger et humoristique dans ses paroles comme le titre le laisse suggérer, avec des couplets aux sonorités plus hard-rock. «Future Is On Your Side», plus long titre de l'album avec plus de 7 min, montre la facette plus mélodique du groupe qui prouve qu'il sait également composer des titres plus mid tempo, moins rentre dedans.
Se glissent également sur cette galette quelques brûlots heavy, fédérateurs et cacthy, aux refrains soignés à l'image de «Burn Out» ou encore «Fight Of Changes».
A l'image de ce premier album convaincant et réussi, les différents membres du groupe livrent des performances plus que satisfaisantes. Tout d'abord, Paul Eyssette, au chant rappelant Bruce Dickinson bien sûr ou encore parfois Tim Ripper Owens, qui s'il ne s'élève pas encore au niveau de ses modèles, a bien progressé depuis la première démo et offre une prestation convaincante tout au long de l'album. Et puis, le travail des deux guitaristes Olivier Dupont et Benjamin Vidal est également à saluer, la guitare tenant une place de choix sur cet album que ce soit avec des riffs acérés, des harmonies de guitares ou des solis très présents et souvent assez longs mais également très réussis dans l'ensemble et ne nous ennuyant pas une seconde (on ne vire jamais dans la démonstration technique).
A noter également que la production a suivi la progression des musiciens, celle-ci étant beaucoup plus claire que sur les deux démos permettant d'écouter ce coup ci l'album dans de bonnes conditions malgré un son de caisse claire sonnant encore un peu cheap.
Avec ce Children Of Hate, Heavylution confirme tout le potentiel aperçu sur leurs démos et montre un groupe appliqué qui continue de progresser en livrant une première réalisation aboutie et satisfaisante. Si tout n'est pas encore parfait et que certains titres sont un peu en dessous du reste car souffrant de refrains un peu moins réussis («The Eye Will Control», «Mind Avulsion», Heavylution s'affirme néanmoins comme un bel espoir du heavy français qui saura convaincre les amateurs du genre sans problème et, qui sait, se hissera peut être un jour à la hauteur de ses illustres modèles !
source ...le site HEAVYLAW