PRIMAL FEAR : Paris, Petit Bain, 10/10/18
Ca faisait plus d'une quinzaine d'années que je n'avais pas revu le groupe. Etant resté alors sur une impression plus que mitigée après une prestation multi-efficace de leurs compatriotes, Rage (qui soit dit en passant, leur avait mis une jolie fessée), je me suis convaincu après moults hésitations d'y retourner. Sinon, tout le monde sait que sur disque studio, Primal Fear s'avère être une redoutable machine de guerre même si l'on a l'impression d'écouter album après album un peu toujours les mêmes plans et les mêmes riffs mais bon, ça a le mérite d'être efficace.
Dans ses valises lors de cette tournée, le groupe emmène nos petits Français d'Existance, promis à un avenir radieux, selon les experts ("l'avenir du Hard Rock français !!!!") et la légende US Riot qui, aujourd'hui, se fait appeler "Riot V". En effet, le line up de ces derniers n'a plus rien à voir avec celui qui sévissait sur les mythiques albums que sont Fire Down Under, Restless Breed et Narita.
Lorsque l'on arrive sur site, Monsieur Scheepers fait une timide apparition sans pourtant aller saluer les quelques pélerins qui font déjà le "pied de grue". Pas très cool quand même. On le connaît, le Ralf, il n'a jamais été très amical. Du moins, c'est mon point de vue.
Ainsi, Existance a la lourde charge à l'heure dite (18h30) d'ouvrir les hostilités devant un Petit Bain bien rempli et enthousiaste qui, bien évidemment, connaît les titres par coeur. 6 titres incendiaires certes très efficaces nous sont proposés sans temps mort, titres qui, cependant, ne parviennent pas à attirer mon attention guère plus que ça. Le "j'aime bien" est de rigueur même si j'avoue que le potentiel est bel et bien présent. J'écouterai les albums, c'est promis. Le set s'achève sur un hommage du fils Julian à son défunt père Didier Izard, regretté chanteur de H-Bomb (groupe qui eut un succès d'estime dans les années 80 et ce, en compagnie des High Power, Sortilège & consorts) via un vibrant Gwendoline.
http://www.hardforce.com/actu/25418/didier-izard-deces-h-bomb
Setlist
Heavy Metal Fury
Dead or Alive
We Are Restless
Breaking the Rock
From Hell
Gwendoline
(H-Bomb cover)
Riot, groupe mythique, créé en 1975 (hé oui !!!!!!) qui produisit la sainte quadrilogie perpétuée par les albums Rock City, Narita, Fire Down Under et Restless Breed, vient donc dans le cadre de la promotion de sen dernier album intitulé Armor Of Light, fouler les planches du Petit Bain. Alors oui, le groupe originel n'est plus là depuis un certain temps, les 3/4 des membres s'en étant allés vers d'autres sphères. Devant nous se produit, un groupe solide puisant à la fois dans son répertoire ponctué d'anciens et nouveaux morceaux. Entre le live de 82 mettant en scène le talentueux et regretté Rhett Forrester et l'album de 98 aux ambiances plus celtiques (Inishmore), le live Shine On qui a suivi, j'avoue ne pas m'être trop attardé sur la carrière de nos amis. Juste que j'avais été informé du décès de Mark Reale en 2012, guitariste-fondateur du groupe. L'actualité de Riot V (V pourquoi ? Parce que Todd Michael Hall se veut être le cinquième vocaliste du combo et surtout quel chanteur !!!!!!!), c'est la sortie d'un double live vinyle intitulé Live At Keep It True Festival 2015, live qui figurait déjà en bonus dans une nouvelle édition d'Armor Of Light en CD. Riot V propose alors un show sans failles ponctué de riffs dévastateurs orchestrés par la paire de guitaristes constituée de Mike Flyntz et Nick Lee. Les deux six-cordistes se livrent un duel sans merci nous offrant de superbes parties de twin guitars. Le bassiste lui (Don Van Stavern) est occupé à "descendre" sa bouteille de tequilla, allant même jusqu'à en proposer quelques rasades aux premiers rangs de l'assistance. Evidemment, tout le monde est dans l'impatience d'entendre ZE titre de Riot, à savoir Swords And Tequila. C'est une version impeccable qui nous est proposée. Après un magnifique Warrior extrait de Rock City, le groupe conclut sur un percutant Thundersteel.
https://shop.napalmrecords.com/riot-v-armor-of-light-digipak-2-cd.html
LP
Setlist
Victory
Flight of the Warrior
Johnny's Back
Caught in the Witches Eye
Bloodstreets
Take Me Back
Angel's Thunder, Devil's Reign
Swords and Tequila
Warrior
Thundersteel
Primal Fear, c'est l'artillerie lourde, on le sait et ce, depuis plus de 20 ans, date à laquelle sort le 1er album éponyme. Depuis, le groupe a fait du chemin en sortant des réalisations qui, avouons-le, se ressemblent un peu toutes sans véritable titre marquant à part peut-être Metal Is Forever, Final Embrace, Chainbreaker ou bien Fighting The Darkness, une bien jolie power ballad. Apocalypse, le dernier opus en date ne fait pas exception à la règle mais fait mouche à chaque chanson.
C'est donc dans l'optique de le défendre ardemment lors de cette tournée que le groupe, disposant d'un son parfait et de superbes lights, entame un éblouissant Final Embrace suivi d'un monstrueux Chainbreaker. Ralf "Musclor" Scheepers, vocalement, est au top comme à chaque fois, réalisant des prouesses qui seraient à même de décourager tout débutant.
Cinq morceaux du nouvel opus Apocalypse, tel est le challenge que s'impose le groupe, challenge ô combien louable et ce, dans l'unique but de le faire découvrir au public parisien. D'ailleurs, ça débute par un puissant Blood, Sweat And Fear à tel point que le Petit Bain que l'on qualifie "d'équipement culturel flottant", bouge sous les bonds enjoués des fans des premiers rangs. Ceux-ci nagent en plein bonheur. Pour ma part, "enjoué", je ne le suis pas trop vu l'impression de tournis qui me poursuit de façon récurrente ces derniers temps.....Retour sur New Religion, album paru en 2007 avec une très bonne version de Face The Emptiness et ce, grâce à un Francesco Jovino, le nouveau batteur du groupe, très en verve et un Mat Sinner, talentueux bassiste s'il en est.
Le challenge se poursuit grâce à l'interprétation de deux nouveaux morceaux intitulés Hounds Of Justice et The Ritual octroyant aux deux guitaristes que sont Alex Beyrodt et Tom Naumann d'exécuter tour à tour des soli d'excellente facture, chacun prenant garde de ne pas faire de l'ombre à l'autre. J'avais bien aimé Jaws Of Death à sa sortie (199) et c'est donc un Phil heureux et comblé lorsqu'il reconnaît les notes d'Under Your Spell suivi de Nuclear Fire, morceau issu de l'album du même nom paru en 2001. Un titre qui fait mouche à chaque fois qu'il est interprété et ce, grâce à un Ralf Scheepers qui s'arqueboute comme son mentor, Rob Halford pour reprendre son souffle.
Apocalypse est une nouvelle fois dignement représenté par le biais d'un épique Eye Of The Storm qui dure pas loin de 10 minutes, un morceau inspiré et accrocheur à la fois et du très efficace King Of Madness. En introduction, j'ai évoqué l'idée "d'artillerie lourde concernant la musique du groupe. Celle-ci prend corps sous la forme d'un The End Is Near très "acceptien" dans la conception. Une grosse tuerie qui, outre le fait de figurer dans une très bonne version sur l'album Rulebreaker de 2016, prend toute sa dimension en live. Elle apparaît d'ailleurs en bonne place sur le récent live Angels Of Mercy-Live In Germany. Après un très bon When Death Comes Knocking, nos Germains entament leur hymne fétiche Metal Is Forever qui, bien évidemment, déchaîne le public qui se met à vivement pogoter. Et là, ça tangue bien.......Mon ami Steph est de la partie bien évidemment. lol
Steph
François
Après une courte pause, nos amis reviennent sur un Fighting The Darkness repris par un François ému aux larmes lol et Running In The Dust qui conclut un show très pro et bien huilé. Un show qui assurément m'a réconcilié avec le groupe en live.
Setlist
Final Embrace
Chainbreaker
Blood, Sweat & Fear
Face the Emptiness
Hounds of Justice
The Ritual
Under Your Spell
Nuclear Fire
Eye of the Storm
King of Madness
The End Is Near
When Death Comes Knocking
Metal Is Forever
Encore
Fighting the Darkness
Running in the Dust